Pour les amateurs de l’espace, pour les amateurs de la mer et de ses profondeurs, pour les amateurs de montres musclées qui transpirent et riment avec Jeux Olympiques, le rendez-vous incontournable à noter dans son agenda est au 6 rue Paradis à Marseille depuis l’ouverture récente du corner Omega au sein de la boutique Frojo. Un corner qui expose tout l’univers de la marque et retrace sa riche histoire lorsqu’il s’agit de parler, mer, plongée et abysses. 

En effet, si le lien entre la manufacture et l’espace est et sera à jamais indéfectible depuis le 21 Juillet 1969, date à laquelle l’homme marche pour la première fois sur la lune portant à son poignet le modèle Speedmaster avec cette photo de Buzz Aldrin arborant sa « tool watch », visuel qui lui vaudra son surnom de « Moonwatch » lors de son retour sur la planète bleue, Omega est également associée à une autre immensité que l’espace, la mer ! Une collection emblématique symbolise sa fascination pour l’eau et la plongée aujourd’hui transformée en expertise, expertise reconnue par les professionnels des fonds marins. Son nom connu des plus férus, fins connaisseurs de garde-temps : Seamaster.

L’idée de la Seamaster germe en 1932 lorsque la marque dévoile sa première montre marine conçue spécialement pour les plongeurs civils. Néanmoins, quelques années plus tard, la Seconde Guerre Mondiale éclate. Un conflit majeur dans l’histoire de l’humanité qui s’avère finalement bénéfique pour la marque qui acquiert pour l’occasion une technicité précieuse en produisant et fournissant la majorité des montres étanches utilisées par les pilotes et navigateurs de la Royal Air Force. A la fin de la guerre, cette maîtrise dans la création de montres robustes et fiables débouche naturellement sur la création de la ligne Seamaster en 1948. Avec comme signes distinctifs : de larges cornes et de longues aiguilles. Une collection à l’occasion du centenaire de la maison pour réaffirmer la marque et sa présence sur le marché horloger de l’époque. 

En 1957, le modèle Seamaster 300 voit le jour et fait date dans l’histoire de la collection en adoptant de grandes innovations qui vont l’immerger complètement et définitivement dans le monde du silence, la plongée ! Il est alors très prisé par les plongeurs pour sa lisibilité (donnée vitale sous l’eau) grâce à ses longs index triangles revêtus de radium luminescent ainsi que son aiguille des secondes dite « lollipop ». Sa lunette noire participe à l’originalité du garde-temps. Fine et crantée, elle fonctionne en tandem avec l’unique point en radium et permet de suivre l’évolution de la réserve d’air du plongeur. Une « tool watch » avant l’heure également appréciée pour sa fiabilité et son principal atout, son étanchéité indiquée par l’étoile « Naiad » qui orne le logo sur la couronne. Une montre qui pose surtout les bases des futures plongeuses Omega.     

1970 marque une nouvelle étape avec la naissance de la Seamaster Ploprof arborant un tout nouveau type de cadran mais surtout de boîtier. Ainsi pour résister à la pression écrasante des profondeurs, son boîtier monocoque comprend un système intelligent de joints surcomprimés afin de garantir performances et étanchéité hors du commun de la montre. L’autre élément innovant et majeur est sa faculté à bloquer l’infiltration des atomes d’hélium contenus dans l’air des cloches dans lesquelles les plongeurs sont avant et pendant la plongée avec pour conséquence le risque zéro de faire exploser la montre lors de la phase de décompression. 

Une décennie qui voit l’avènement des montres à quartz qui mettent à mal le secteur horloger au point d’être un véritable séisme ! Chaque manufacture essayant au maximum de faire face à ce raz-de-marée du quartz avec pour conséquence directe une chute brutale des ventes de montres mécaniques. Pour sa part, Omega opte dès les années 80 à proposer ses propres modèles à quartz tout en faisant appel à de nouveaux matériaux pour l’époque afin de se différencier de la concurrence. C’est ainsi que le modèle à quartz Black Tulip de 1982 voit le jour. Il est revêtu à la fois de céramique polie et de carbure de titane. Un habillage qui confère à cette nouvelle pièce Omega une esthétique à vie grâce à la robustesse de ces deux matériaux utilisés mais surtout mariés ensemble. Soit une montre extra-plate « full black » futuriste pour l’époque grâce à son design carré arrondi.  

En 1993, la collection Seamaster se replonge dans ses racines sous-marines avec pour l’occasion un modèle qui fait date dans son histoire : la toute première Seamaster Diver 300M. Sa version chronographe est d’ailleurs désignée « Montre de l’année » en 1994 par le magazine horloger allemand « Armbanduhren » pour son esthétique. Un look qui détonne par son caractère plus que jamais connoté plongée : son cadran propose un joli motif de fines vagues tandis que son aiguille des minutes est en forme de glaive. Côté technicité, ce chronographe n’est pas en reste puisqu’il est doté de boutons poussoirs spécialement conçus pour être déclenchés à 300 mètres de profondeur. Un garde-temps qui rentre de plain-pied dans le cercle restreint et intime des plongeuses qui font références lorsqu’il faut explorer les abysses.

En 1995, la Seamaster séduit son plus célèbre ambassadeur, l’agent 007, qui ne quittera plus jamais son garde-temps bourré de gadgets. Gadgets qui lui sauveront la vie plus d’une fois ! Avec en toile de fond, GoldenEye qui scelle le mariage entre la maison et la franchise la plus célèbre du cinéma. Impossible dans ce contexte de manquer la Seamaster Diver 300M, montre à quartz sur bracelet métallique avec lunette bleue au poignet de Pierce Brosnan, nouvel acteur dans le costume de James Bond. Pour l’anecdote, rappelons que Pierce Brosnan porte cette plongeuse sur proposition de sa costumière du moment, Lindy Hemming, qui tenait à ce que cette montre soit le plus crédible possible pour un commandant de marine. Une période durant laquelle Jean-Claude Biver occupe de hautes responsabilités au sein de la marque. Ses fonctionnalités sont alors le laser pour la découpe des métaux et le déclenchement d’une charge explosive à distance. 

La décennie suivante est témoin de l’apparition de nouveaux modèles qui écrivent un peu plus l’histoire de la maison avec en premier lieu le garde-temps Aqua Terra en 2002. Une pièce étanche à 150 mètres de toute beauté grâce notamment à son design minimaliste que l’on retrouve dans son cadran épuré ! Une montre plus urbaine sans oublier ses origines avec ses index triangles, subtil clin d’œil à ceux de la Seamaster 300 de 1957. En 2005, un autre modèle se révèle comme une évidence lors de sa sortie, la montre Planet Ocean. Une montre qui se différencie des autres modèles de la famille Seamaster par son échappement co-axial. Prouesse technique, fruit de l’horloger maison George Daniels. Enfin, Daniel Craig, nouvel acteur récemment embauché pour incarner James Bond, finit d’ajouter ses galons à cette montre en la portant en 2006 dans « Casino Royal », film remontant aux origines de l’agent secret de sa Majesté. 

Début 2019, l’aventurier Victor Vescovo réussit à atteindre le fond de la fosse des Mariannes à bord de son sous-marin « Limiting Factor », à 10 928 m de profondeur, établissant pour l’occasion un nouveau record mondial ! Trois exemplaires de la Seamaster Planet Ocean Ultra Deep Professional sont du voyage : deux fixés au bras robotisé du sous-marin, un autre à une unité de recherche appelée Lander. Toutes fonctionnant parfaitement en ces profondeurs extrêmes grâce à une fabrication spécifique à la hauteur de ce défi. Exemple : le corps de la lunette, la carrure, le fond du boîtier et sa couronne ont été façonnés à partir de chutes de titane utilisées pour la coque du submersible. Autre exemple : l’assemblage verre – boîtier, inspiré du design des hublots du sous-marin, répartit les contraintes vers les bords, tandis que le Liquidmetal® assure une étanchéité à la fois solide et flexible. Forte de cette expérience qui fait entrer Omega un peu plus dans l’histoire de l’exploration des grands fonds marins, la marque lance la collection de montres Ultra Deep, montres étanches à une profondeur stupéfiante de 6000 m. Des bijoux de performances qui portent en eux toute la technologie Omega mise au point pour cette aventure abyssale hors du commun.  

Aujourd’hui pour rendre hommage à cette collection qui souffle ses 75 ans bougies, la manufacture a dévoilé cet été sept modèles hommages à la mer et à la plongée, tous vêtus de bleu. Couleur dénommée pour l’occasion par Omega « Summer Blue » qui est utilisée de façon plus ou moins intense pour exprimer le niveau d’étanchéité de chaque pièce. Ce qui se traduit concrètement par l’utilisation du bleu dans le cadran de chaque montre à différents degrés, différentes nuances. Autrement dit, un bleu fédérateur où soleillages et dégradés sont rois pour un résultat effet de profondeur garanti ! Des pièces uniques à découvrir sans plus tarder pour tous les fans de la marque, de la mer mais également pour les néophytes qui souhaitent approfondir leur connaissance en matière d’objets qui font ce joli son, tic tac sous l’eau comme sur terre ! 

Corner Omega chez Frojo

6 rue Paradis, Marseille 1er 

Tél : 04 91 72 02 03

Bruno Lambert 

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